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Transition énergétique, changement de société
Marc Delepouve coord. éditions du Croquant, coll enjeux et débats 2016
Ce livre démontre avec clarté et précision comment la transition énergétique indispensable pour empêcher un emballement
catastrophique du climat, nécessite une démocratie réelle, citoyenne, en complète opposition aux pratiques néolibérales
notamment de l’Union Européenne. Cette démocratie est nécessaire depuis le niveau scientifique (ou trop de facteurs ne sont
pas pris en compte), jusqu’aux applications, livrées actuellement à un capitalisme vert qui ne fait (au mieux)
que déplacer les problèmes. Le nécessaire sursaut citoyen s’étend au-delà des seules dénonciations et prises de
conscience de la gravité de la situation, et nécessite de se lancer dès à présent dans des expériences, où les coopératives ont déjà commencé à jouer un
rôle, mais à une échelle encore bien trop faible face à la gravité des enjeux.
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(Biens) communs, quel avenir ?
Un enjeu stratégique pour l’économie sociale et solidaire Pierre Thomé, Jean Huet, Christian Laval,
2016 Éditions Yves Michel
Qu’est-ce qui rapproche les comités de l’eau à Cochabamba (Bolivie) et l’agropastoralisme coopératif du Versant du soleil en
Tarentaise ? Un processus tout simplement, celui des COMMUNS !
Un mot n’est peut-être qu’un mot, mais il est, ce qui a son importance, puisqu’il peut sous-tendre des idées et des pratiques,
ainsi en est-il pour COMMUN, et ce mot devient concept quand il est associé à d’autres tels ÉCONOMIE SOCIALE ET
SOLIDAIRE .
« L’enclosure » des ressources naturelles les plus vitales au nom du sacro-saint droit de propriété foncière, conduit à des
tragédies à répétition pour l’humanité et seules des initiatives citoyennes collectives sont en mesure de changer le
cours des choses. C’est ainsi que se créent des COMMUNS dans une triple dimension : économique, sociale, écologique, et qui s’inscrivent le plus souvent dans
le cadre institutionnel de l’ESS (associations, Scop, Scic).
Cet essai, concis, clair et empirique, met en évidence un "FAIRE EN COMMUNS". De nombreuses pratiques sont mises en lumière à
propos de l’eau (Paris, Cochabamba), de l’agriculture (Foncière Terre de liens...), de l’alimentation en circuits courts (Scic la Galerie Paysanne...), de
l’énergie renouvelable (Scic Enercoop...), de la finance éthique (Scop la Nef), de la santé (Scic Viv’ la Vie),
de l’information (Scic Altermondes)... Et de multiples autres expériences pourraient à juste titre figurer dans cet ouvrage...
Reste une question-clé : ce concept de COMMUN peut-il participer à la reconstruction d’un récit politique fort appauvri et à
la recherche de sens ? l'acheter
Uber, la prédation en bande organisée
Laurent Lasne, éditions Le tiers livre, 2015
Après un rappel de l’histoire des taxis parisiens dans laquelle les communistes ont joué un rôle déterminant (Lucien Marrane,
élu maire de Levallois-Perret en 1946 était taxi, responsable syndical CGT du G7), ce livre démonte les
rouages idéologiques sur lesquels Uber construit ses avancées.
Si les progrès du numérique ont engendré un développement fulgurant des coopérations, avec l’économie collaborative, les sites
de troc, d’autopartage…il attire aussi les appétits du « Saint empire de la finance » comme l’écrit Laurent
Lasne.
Uber, propriété de Travis Kalanick, est une multinationale devenue planétaire, avec comme cible principale les taxis. Malgré
la bataille engagée par des associations de consommateurs comme Que choisir, et quelques succès de recours en justice, elle progresse, soutenue par
E.Macron et J.Attali qui relayent sa « modernité ». Concurrence déloyale, pratiques trompeuses, non respect du droit
social, traitement illégal de données informatiques, ses pratiques font frémir. Le livre de Laurent Lasne nous donne les moyens d’être vigilants et de
réagir.
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Coopératives contre capitalisme
Benoît Borrits, Syllepse, 10 euros
L’auteur part de deux principes fondamentaux : l’un est l’impératif de gauche de justice sociale, contre le chômage, la misère
et pour une vie digne et émancipatrice pour tous. L’autre, c’est que la recette keynesienne n’est plus possible
aujourd’hui, ne serait-ce que pour les risques écologiques que ferait courir une forte croissance dans un pays occidental.
Il fait donc une proposition alternative et novatrice, qui implique une transition continue entre l’état actuel et l’état
souhaitable. Elle comprend des mesures politiques, économiques et financières rendant possible le remplacement
(progressif) des sociétés de capitaux par des entreprises démocratiques.
Pour illustrer la possibilité d’une telle démocratie économique, l’auteur nous entraîne
d’abord dans une chronique des coopératives de production dirigées par les salariés. Il montre que la démocratie économique
qui y règne souvent, y compris au niveau de la distribution des revenus, est possible et efficace, même à grande échelle. Mais elle ne permet
pas de réaliser l’appropriation sociale.
Puis il détaille des conditions nécessaires à une extension progressive et réussie du régime coopératif, conduisant au plein
emploi et à un niveau de vie décent pour tous. Il s’agit de mesures nécessaires qui ne seront cependant possibles que grâce à l’action consciente
des salariés Elles sont politiques et financières et leur grande originalité et nouveauté portent sur une augmentation des
cotisations sociales au détriment des profits, et une redistribution nationale sous forme d’une péréquation sur la valeur ajoutée entre toutes les
entreprises marchandes et financières, y compris les petites
entreprises.
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Faire société : le choix des coopératives
la manufacture coopérative
C’est un collectif composé de membres de deux grandes coopératives d’activité et d’emploi, les CAE Oxalis et Coopaname, qui donnent ici les premiers résultats de
leur « recherche-action » avec le LADYSS, laboratoire universitaire. Leur objectif : transformer des collectifs
de travail en organisations coopératives. Une réflexion en plein accord avec nos propositions
Les auteur.es : Anne Chonik Tardivel, Anne-Laure Desgris, Amandine Le Postec, Catherine Bodet, Céline Poret, Elsa Manghi, Grégoire Prudhon, Jean-Luc Chautagnat, Joseph Sangiorgio, Konstantinos Lambropoulos, Luc Mboumba, Mirta Vuotto, Marcelle Godefroid, Nadine Richez-Battesti, Noémie de Grenier, Olivier Hoeffel, Petia Koleva, Stéphane Veyer, Sylvie Muniglia, Thomas Lamarche, Yorgos Rizopoulos Pour le commander ou le télécharger :
http://croquant.atheles.org/ideescooperatives/fairesocietelechoixdescooperatives
http://manufacture.coop/
Des associations citoyennes pour demain
Didier Minot, éditions Charles Léopold Mayer (2013)
depuis plusieurs années, les associations subissent de plein fouet les politiques d’austérité et voient leurs financements se réduire dramatiquement. Pourtant, face à la crise économique, financière, environnementale et démocratique, les mouvements de citoyens associés se multiplient pour construire des alternatives porteuses d’espoir. dans ce livre, Didier Minot retrace l’histoire de l’action associative avant de s’intéresser aux nouvelles relations entre les associations et la société.
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Vers une gestion coopérative de l’eau ? L’utilisation des Scic Jean Huet - Fondation Gabriel Péri,
105p, août 2014
L’eau est un bien commun dont chacun est en droit de disposer. L’aspiration des citoyens à prendre part aux choix concourant
aux biens communs peut amener à développer une conception coopérative des services publics et proposer une nouvelle
forme de gestion. Dans cette perspective, Jean Huet nous propose d’étudier l’utilisation du statut de Société
coopérative d’intérêt collectif (Scic), apparu en 2001, pour développer une approche multi-sociétariale et
désintéressée de la gestion de l’eau.
Le 1er prix de la Recherche coopérative a été remis à Jean Huet pour son riche questionnement sur "les apports des Sociétés coopératives d’intérêt collectif dans la gestion de l'eau" qui articule biens communs, action publique et multi sociétariat à l'échelon échelon local, régional, national et européen. Un sujet on ne peut plus d'actualité, évoquant les difficultés de l’assimilation des Scic à la privatisation au moment où la "remunicipalisation" de l'eau s'impose parfois dans le débat public.
Jean Huet est militant de l'économie sociale à travers son mandat de co-président de la Fédération Artisans du Monde depuis 2011. Etudiant en Master 2 Economie Sociale et Solidaire à l'Université Montpellier 3, en 2012-2013, il a obtenu pour son mémoire le 1er prix du 5e concours de la recherche coopérative décerné par la Recma et la Fondation du Crédit Mutuel. Il est chargé de mission Scic à la Confédération Générale